HOCKEY. Un autre Drummondvillois aura maintenant sa bague de la coupe Stanley. Le recruteur Alan Haworth a célébré la conquête des Capitals de Washington, jeudi soir, au T-Mobile Arena de Las Vegas.
Au cours de sa carrière comme joueur dans la Ligue nationale de hockey, Haworth n’a jamais vécu l’exultation d’un championnat. C’est avec émotion que l’homme de hockey de 57 ans a assisté à la victoire de 4-3 des Capitlas sur les Golden Knights dans le cinquième match de la finale.
«C’est un sentiment de fierté extraordinaire, mais c’est dur de le réaliser vraiment. Ça ne m’a pas frappé encore. C’est un exploit difficile à croire», a lancé Haworth, joint quelques instants avant de sauter dans un avion en direction de Montréal.
Souvent considérés parmi les favoris pour rafler les grands honneurs au cours des dernières années, les Capitals avaient la réputation de crouler sous la pression en séries éliminatoires. Ce printemps, la bande d’Alex Ovechkin semblait en mission.
«Chaque année, on n’arrivait pas à passer à travers des Penguins. La dernière élimination a été difficile à avaler l’an dernier. Tout était encore à recommencer. Les deux premiers mois de la saison ont été très difficiles, mais Barry Trotz, Alex Ovechkin et nos autres leaders ont grandi à travers tout ça», a expliqué Haworth.
À partir d’un certain moment, un déclic s’est produit et les Caps se sont mis à jouer comme ils en sont réellement capables. L’organisation de la capitale américaine a finalement mis la main sur une première coupe Stanley en 44 ans d’histoire.
«Même après avoir perdu nos deux premiers matchs en séries, les gars n’ont jamais baissé les bras. Puis, une fois qu’on a passé à travers Pittsburgh en deuxième ronde, tout devenait possible. Les gars y ont cru. C’est ce qui a fait la différence», s’est dit d’avis Haworth.
«Dans le passé, on avait souvent des malchances, mais là, tout le monde jouait bien. L’équipe avait vraiment le vent dans les voiles. C’était beau à voir!», a ajouté l’ancien attaquant, qui a défendu les couleurs des Capitals, des Sabres de Buffalo et des Nordiques de Québec entre 1980 et 1988, amassant 189 buts et 400 points en 524 matchs.
Membre de l’organisation des Capitals depuis maintenant dix ans, Haworth est responsable du recrutement amateur pour l’Ontario, le Québec et les Maritimes. Au fil des ans, il a contribué à la sélection de nombreux joueurs qui ont participé aux succès du club.
«Le recrutement, ça ne fonctionne pas comme les gens le croient. Par exemple, chez les Capitals, quand on s’intéresse à un joueur, il peut y avoir sept recruteurs différents qui vont aller le voir jouer à plusieurs reprises. On travaille en équipe et on prend chacune de nos décisions ensemble», a expliqué Haworth, dont le père Gordie a également connu une longue carrière professionnelle.
Habitant toujours à Drummondville, Alan Haworth aura donc la chance d’amener la coupe Stanley dans la région cet été, comme l’ont fait avant lui des joueurs tels qu’Éric Messier, Gilbert Dionne, Serge Boisvert, Yvon Lambert et Yvan Cournoyer.
Au sein du personnel de recrutement des Caps, on retrouve également le Québécois Martin Pouliot. L’Américain Danny Brooks, qui a été entraîneur-adjoint à Drummondville entre 2008 et 2010, agit quant à lui comme dépisteur des agents libres.
Le triomphe des Capitals a également une résonnance particulière pour les Drummondvillois Sébastien Charpentier (2001 à 2004) et Mathieu Perreault (2009 à 2013), qui ont déjà porté les couleurs de l’équipe.