CULTURE. La plus grande serre de production de tomates sera établie à Drummondville. Les Productions horticoles Demers tripleront la superficie de leurs installations situées sur le site de Waste Management (WM), un projet de 25 millions de dollars.
L’entreprise, dont le siège social est à Lévis (St-Nicolas), entame ainsi le prochain chapitre de son histoire avec la construction de cette nouvelle serre de 6,8 hectares qui sera en activité dès octobre 2017. Les installations passeront donc de 3,2 à 10 hectares.
«Les consommateurs québécois pourront ainsi s’approvisionner localement 12 mois par année via leurs supermarchés», laisse entendre Jacques Demers, président de Productions horticoles Demers, indiquant que 50 emplois seront créés.
Ce nouveau projet permettra à Demers de produire jusqu’à 4500 tonnes de tomates annuellement et ainsi doubler son volume de production. La première récolte est prévue pour l’automne 2017.
«Reconnue pour ses innovations et ses bonnes pratiques, nous sommes heureux de pouvoir compter sur une entreprise comme les Productions horticoles Demers qui favorise notre développement local et contribuera à la diversification de notre économie, fait valoir le maire de Drummondville Alexandre Cusson. En plus, ce projet s’inscrit dans notre volonté de développer davantage l’économie verte sur notre territoire.»
Énergie verte et agriculture durable
La future serre sera construite selon les dernières innovations disponibles dans l’industrie.
«Nous mettrons l’accent sur la qualité du verre utilisé pour le recouvrement de la serre de même que sur la mécanisation des opérations de production et d’emballage. Dans le but de maximiser la production durant la période hivernale, nous installerons 25 % plus de lampes que lors de la phase un, permettant donc aux plantes d’utiliser toute la lumière pour la photosynthèse», explique M. Demers.
Comme c’est le cas présentement, l’entreprise continuera à récupérer la chaleur des moteurs alimentés par des biogaz comme source d’énergie pour ainsi être en mesure de produire continuellement des tomates, même en hiver. Rappelons qu’en 2012, Waste Management avait implanté une centrale de production d’électricité qui utilise les biogaz comme carburant pour alimenter des moteurs, lesquels sont couplés à des génératrices. Un projet unique au Canada, à ce moment-là, permettant une double valorisation des biogaz extraits du lieu d’enfouissement.
«Ce modèle de production nous permet d’éviter d’utiliser des combustibles fossiles pour chauffer la serre et, du même coup, de diminuer les émissions de gaz à effet de serre de plus de 26 000 tonnes annuellement, soit l’équivalent de 6500 voitures de moins en circulation. Nous pouvons également chauffer nos serres à un coût plus que compétitif», précise le président.
«Nous sommes fiers chez Waste Management de participer à l’essor de Demers en fournissant à notre partenaire de l’énergie verte qui lui permet de se démarquer et d’être à l’avant-garde technologique dans son domaine. Du même coup, nous nous réjouissons de contribuer au développement durable de Drummondville par la concrétisation de ce nouveau projet incarnant l’efficacité énergétique», a poursuivi le directeur général des lieux d’enfouissement de WM au Québec, Simon Mercier.
Outre, les tomates, la production de Demers fondée au début des années 1960 inclut les poivrons, les aubergines, les fraises et les framboises.