HOCKEY. Depuis ses débuts dans le hockey organisé, Danick Martel ne cesse de confondre les sceptiques. Maintenant qu’il a atteint les rangs professionnels, l’attaquant drummondvillois continue de prouver son talent… et se rapproche un peu plus de son rêve de toucher à la Ligue nationale de hockey (LNH).
À sa troisième campagne dans l’uniforme des Phantoms de Lehigh Valley, Martel connait un splendide départ. Auteur de 13 points (10-3) à ses dix premiers matchs, l’ailier de 22 ans domine ses coéquipiers et occupe le deuxième rang des pointeurs de la Ligue américaine de hockey. Ses dix buts le placent également en tête du circuit.
«Mes succès, c’est beaucoup une question de confiance. Présentement, tout rentre et tout a l’air plus facile. Au fil des années, j’ai gagné en expérience et en maturité. J’obtiens aussi plus de temps de glace. Je travaille aussi fort qu’avant, mais je suis maintenant plus efficace défensivement. Ça me permet de dépenser plus de temps et d’énergie en zone offensive», a expliqué Martel, joint après une séance d’entraînement des siens à Allentown, en Pennsylvanie.
Complétant un trio dominant avec l’Américain Mike Vecchionne et le Québécois Nicolas Aubé-Kubel, Martel a inscrit huit de ses dix buts à égalité numérique. Le rapide et énergique patineur affiche également un différentiel de +9, une statistique dont il retire beaucoup de fierté.
«À ma première saison ici, j’ai marqué 22 buts, mais j’ai fini avec un différentiel de -11. La saison dernière, je me suis plus concentré sur ma défensive. J’ai réussi seulement deux buts de moins, mais j’ai montré une fiche de +15. Ça signifie que l’adversaire a marqué 26 buts de moins pendant que j’étais sur la glace. C’est une grosse progression, mais il y a toujours de la place pour s’améliorer chaque jour. Au hockey, tu n’atteins jamais ton plein potentiel tant que ta carrière n’est pas finie», a fait valoir Martel.
À mesure qu’il s’impose dans l’uniforme des Phantoms, Martel se rapproche d’un éventuel rappel dans la LNH. L’attaquant de 5 pieds, 8 pouces et 167 livres a déjà disputé quelques matchs hors-concours dans l’uniforme des Flyers de Philadephie.
«J’essaie de ne pas y penser. Je me concentre sur les choses que je dois améliorer. Je suis conscient que je si je joue dans la Ligue nationale, ce ne sera pas sur le premier trio, parce que les Flyers ont déjà des joueurs payés pour marquer des buts. Je vais plutôt me retrouver sur la troisième ligne, où je devrai être efficace tant offensivement que défensivement. C’est là-dessus que j’axe mes énergies.»
«À chaque niveau où j’ai joué, j’ai prouvé mon talent. Aussitôt que je vais avoir la chance de le faire dans la LNH, je vais sauter sur l’occasion», a affirmé Martel, qui a été embauché par l’organisation des Flyers comme agent libre en 2015.
La saison dernière, Martel a été l’un des finalistes au trophée Yanick-Dupré, qui récompense le joueur s’étant le plus impliqué dans sa communauté à travers la Ligue américaine. Bien qu’il soit désormais l’une des têtes d’affiche des Phantoms, il continue de s’engager dans son milieu. «C’est important à mes yeux. J’ai compté 10 buts jusqu’ici, mais j’ai aussi fait 11 présences dans les activités communautaires de l’équipe dans la même période. J’en suis très fier.»
À moins d’être rappelé d’ici là, Martel disputera un premier match professionnel dans sa province, le vendredi 17 novembre, alors que les Phantoms affronteront le Rocket de Laval sur la glace de la Place Bell. «Ce sera un match important pour moi au point de vue émotionnel, a-t-il confié. Ma famille, mes amis de Drummondville et des gens que j’ai connu pendant mes années avec l’Armada de Blainville-Boisbriand seront présents pour m’encourager.»
Guidés par Martel, les Phantoms (7-2-0-1) trônent actuellement au sommet du classement général. La troupe de Scott Gordon doit pourtant se débrouiller sans les services de deux défenseurs rappelés dans la LNH.
«On a tellement de profondeur. On forme une équipe avec beaucoup d’habiletés offensives. C’est un changement de philosophie pour les Flyers. L’organisation a délaissé la robustesse pour repêcher plusieurs jeunes joueurs rapides, talentueux et travaillants, a expliqué Martel. On a de grandes ambitions, mais on ne regarde pas trop loin. Notre division est très solide. Juste de faire les séries, c’est très difficile.»
Dostie fait ses preuves
Outre Danick Martel, deux autres Drummondvillois évoluent actuellement sur les patinoires de la Ligue américaine. À sa première saison professionnelle, Alex Dostie revendique quatre points (2-2) en cinq parties dans l’uniforme des Gulls de San Diego. L’attaquant de 20 ans a été un choix de quatrième ronde des Ducks d’Anaheim en 2016.
«Je suis un jeune joueur et je dois faire mes preuves. J’essaie de m’améliorer chaque jour. Comme j’arrive du junior, je n’ai pas un rôle aussi offensif, mais je prends chaque occasion qu’on me donne. J’essaie d’utiliser ma vitesse pour aider l’équipe en désavantage numérique. C’est l’une de mes forces qui me permet de rivaliser contre des joueurs plus gros», a commenté Dostie dans une entrevue publiée sur le site web des Gulls.
Pour sa part, le défenseur de 23 ans Charles-David Beaudoin a été tenu à l’écart de la feuille de pointage à ses cinq premières parties dans l’uniforme du Moose du Manitoba. L’ancien capitaine des Voltigeurs profite d’un essai de 25 matchs avec le club-école des Jets de Winnipeg.
Déclic offensif pour Couturier
Pendant que Danick Martel s’impose comme un pilier des Phantoms, le Drummondvillois d’adoption Sean Couturier connaît ses meilleurs moments en carrière dans l’uniforme des Flyers. L’ancienne étoile des Voltigeurs pilote le premier trio de l’équipe au centre de Claude Giroux et Jakub Voracek. Avec 17 points (9-8) en 14 matchs, l’athlète de 24 ans figure parmi les meilleurs pointeurs de la LNH, lui qui est surtout reconnu pour son efficacité en défensive.
Ailleurs dans le circuit Bettman, le Drummondvillois Mathieu Perreault a été limité à cinq matchs dans l’uniforme des Jets de Winnipeg cette saison. L’attaquant de 29 ans soigne une blessure au bas du corps depuis trois semaines.