HOCKEY. Depuis le début de la présente saison, les joueurs du Canimex midget espoir sont dirigés par Alex Bourret et Dany Massé, deux anciens hockeyeurs professionnels qui en sont à leurs premiers pas dans le milieu du coaching.
Après avoir secondé Kevin Bergin derrière le banc du Canimex durant la dernière campagne, Bourret a été promu à la barre de l’équipe cette saison. Le natif de Saint-Guillaume est épaulé dans ses fonctions par l’ex-Voltigeur Massé.
«La saison dernière, j’ai observé de quelle façon Kevin travaillait. J’ai acquis beaucoup d’expérience. Cette saison, je me sentais prêt à relever le défi comme coach en chef», a expliqué Bourret avant une séance d’entraînement du Canimex.
Aujourd’hui âgé de 31 ans, l’ex-attaquant étoile est en mesure de partager l’expérience acquise au fil de sa carrière dans le hockey professionnel avec les joueurs du Canimex. Ces derniers sont majoritairement âgés de 15 ans.
«Je me revois un peu au même âge. J’étais un peu au-dessus de mes affaires et j’avais beaucoup de choses à apprendre. J’aime leur faire réaliser que le chemin est encore long avant le junior majeur. J’essaie de les garder sur le droit chemin. Ce ne sera pas toujours facile, mais il faut être fort mentalement. Dany et moi, on a vécu plein d’histoires chez les pros. On aime leur raconter nos expériences pour leur faire prendre conscience de certaines choses», a raconté celui qui se décrit comme un entraîneur très exigeant, mais juste avec ses joueurs.
«Ma valeur première, c’est le travail. C’est pourquoi nos pratiques sont toujours très intenses. Je suis plus dur avec les joueurs tandis que Dany est plus proche des gars. On a chacun nos forces et on se complète bien. On a vite développé une belle chimie.»
Jusqu’ici cette saison, le Canimex montre une fiche de cinq victoires, deux défaites et six verdicts nuls. Les représentants de la région Drummond/Bois-Francs occupent le quatrième rang du classement de leur section. «Le camp d’entraînement a été dur. On n’avait pas beaucoup de joueurs. À un certain point, on pensait même qu’il n’y aurait pas d’équipe cette saison. On ne s’attendait donc à rien, mais jusqu’à présent, on surprend beaucoup de monde. On n’est pas l’équipe la plus talentueuse, mais les gars sont très travaillants et ils progressent. Ils méritent leurs succès», a fait valoir Bourret.
Avec une moyenne de deux buts alloués par match, le Canimex domine d’ailleurs le circuit. «Notre défensive nous permet d’avoir du succès En attaque, on travaille d’arrache-pied. Il y a beaucoup de joueurs de caractère et de gagnants dans notre équipe. Les gars se présentent à chaque match», a indiqué Bourret.
Du 23 au 26 novembre, le Canimex sera l’hôte d’un des deux tournois annuels du circuit midget espoir. C’est la troisième fois en neuf ans que Drummondville accueillera cet événement. «On parle de ce tournoi depuis déjà quelques semaines. La motivation va être facile. On va jouer à la maison, devant notre monde. Ce sera une belle expérience. J’ai déjà gagné le Tournoi midget de Drummondville et j’en conserve de précieux souvenirs. Ils vont vivre un peu la même chose», a fait observer l’ancien des Cantonniers de Magog.
Le Canimex entamera la compétition le jeudi 23 novembre, à midi, sur la glace olympique de l’Olympia. Outre les 25 équipes du circuit, on retrouvera deux formations composées des meilleurs joueurs de 14 ans du Québec. «Ce sera à nous de bien préparer les gars pour qu’ils soient prêts à performer malgré la pression de jouer ici. On vise un bon résultat. Si on est prêt mentalement, on va connaître un bon parcours.»
Des carrières bien remplies
Chacun à leur façon, Bourret et Massé auront marqué l’histoire du hockey drummondvillois. L’un a été repêché en première ronde dans la Ligue nationale en 2005 tandis que l’autre a aidé les Voltigeurs à remporter la Coupe du Président en 2009. Bien qu’ils continuent à jouer dans la Ligue nord-américaine, les deux hommes se concentrent aujourd’hui sur le métier d’entraîneur.
«Pour moi, c’est le coaching en premier. Je me concentre là-dessus avant tout. En continuant à jouer, ça me permet de voir le jeu d’une autre façon. Ça me permet de m’améliorer comme coach», a expliqué Bourret.
«On veut monter les échelons dans le coaching, mais on n’est pas pressé, a renchéri Massé. On se voit encore ici pour quelques saisons. On veut acquérir de l’expérience et ne pas brûler d’étapes.»
Comme plusieurs anciens Voltigeurs au fil des ans, Massé est revenu s’établir à Drummondville, d’où sa conjointe est originaire. Aujourd’hui âgé de 29 ans, il regarde avec fierté le chemin parcouru durant sa carrière.
«J’ai vécu une saison exceptionnelle à Drummondville lors de ma dernière année junior. Tous les astres étaient alignés pour nous. C’est valorisant d’être un membre de la seule édition championne des Voltigeurs. Je conserve aussi de beaux souvenirs de mes trois saisons avec les Bulldogs d’Hamilton. J’ai vu ce que ça prenait pour faire le saut dans la Ligue nationale. C’est un beau bagage dont je suis fier», a confié Massé, qui a pris une pause de trois ans après son stage professionnel.
«La transition n’a pas nécessairement été facile quand j’ai arrêté de jouer. Je cherchais quoi faire dans la vie, mais j’aime ce que je fais présentement.»
De son côté, Bourret a roulé sa bosse dans la Ligue américaine ainsi que dans divers circuits mineurs en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. «Pendant un bout, je n’étais pas si fier de ma carrière. Mais en vieillissant, je me rends compte que j’ai accompli plus que beaucoup de joueurs. C’est sûr que je referais certaines choses autrement, mais en même temps, ces expériences m’ont fait grandir. Ça m’a changé d’une certaine façon. C’était de belles années et je ne regrette rien», a partagé Bourret.
«Aujourd’hui, je suis bien dans ma peau, ce qui me permet de travailler auprès de jeunes étudiants-athlètes. Je me sens à ma place», a conclu l’ancien premier choix des Trashers d’Atlanta.