Budgets participatifs, hub culturel, Promenade des Voltigeurs, infrastructures sportives, Jeux du Québec 2022, guichet unique, Fortissimo, l’ancien terminus d’autobus, révision des structures de gouvernance municipale…
Il y avait à boire et à manger dans les projets évoqués durant la rencontre qu’a eue ce matin le maire Alexandre Cusson avec les journalistes locaux, au cours de laquelle il a tracé le bilan du dernier mandat et exposé les enjeux du prochain. C’est surtout à ce dernier chapitre qu’il a été possible d’entrevoir les nouveautés et une certaine nouvelle vision.
Les budgets participatifs, selon le maire réélu par acclamation, sont une somme dégagée par la Ville dont la gestion est confiée à la participation citoyenne, selon les secteurs. «Il faudra voir dans les détails comment ça va fonctionner et quels montants seront disponibles annuellement, mais l’essentiel c’est que ce sont les citoyens qui feront des choix, des choix qui devront être avalisés bien sûr par le conseil».
Hub culturel? Alexandre Cusson a utilisé un mot à la mode pour imager ce que pourra devenir l’axe menant au site de la Fortissimo, qui sera un quartier signature selon son expression. «On sait que la Maison des arts est à réfléchir sur l’aménagement d’une nouvelle salle de type cabaret et je vois ce projet en intégrer d’autres comme le Musée populaire de la Photographie dans le centre-ville», a-t-il avancé. Il lui apparaît d’ailleurs évident que le lien entre la Place Saint-Frédéric et la Fortissimo soit amélioré. «Je crois que la rue Heriot devra être embellie et il faudra penser quoi faire avec l’ancien terminus d’autobus. La Ville peut encourager et soutenir les promoteurs mais ne peut pas jouer leur rôle».
La Promenade des Voltigeurs? «Il est temps, affirme-t-il, qu’on aménage cette piste cyclo-piétonne qui pourrait partir d’un point situé entre les deux ponts pour se rendre au parc des Voltigeurs. Il faut redonner aux citoyens accès à la rivière. C’est un projet de 5 millions de dollars et, que le gouvernement embarque ou pas, il devra cheminer au courant de l’année 2018».
Le sport
Il a été souvent question de sport dans l’allocution du maire Cusson. Tenir les Jeux du Québec d’été à Drummondville en 2022 lui apparaît réalisable, arguant que les intervenants et les bénévoles qui organisent les disciplines d’été peuvent également avoir droit à l’expérience enrichissante que fut celle des Jeux d’hiver en 2015. D’autant plus que le projet d’un complexe sportif incluant un soccer intérieur et un aréna est toujours bien positionné à Québec. «Il faudra des subventions car nous ne pourrons le faire seul, mais je peux vous dire que c’est un dossier prioritaire. Il nous manque un aréna c’est certain. Nous sommes obligés de louer des heures de glace à l’extérieur de Drummondville pour satisfaire la demande. Nous sommes vraiment en retard là-dessus», a-t-il dit.
Le stade de baseball Jacques-Desautels a également fait parler de lui, mais pas d’une manière positive, sinon pour dire qu’il y a eu une forte hausse d’achalandage ces dernières années. «Ce stade est passé date. Mais, il ne serait pas pertinent d’investir dans cette infrastructure si on n’a pas d’entente avec la Commission scolaire des Chênes qui est propriétaire du terrain. Une entente à long terme sera nécessaire pour savoir où on va et nous aurons à renégocier au cours des prochains mois», a-t-il promis. Quant au Centre Marcel-Dionne, une mise à nouveau est toujours dans les cartons.
Administration
Sur le plan administratif, un guichet unique est aussi au nombre des choses à réaliser. «L’objectif est d’éviter que les gens aient à jouer au ping-pong entre les différents services lorsqu’ils sont besoin d’une information. Il me semble important d’établir un processus visant la traçabilité d’une requête ou d’un dossier. Dans le même sens, un mécanisme d’évaluation des services municipaux doit être mis en place pour savoir où et quand on peut être meilleur. Il sera important de réviser notre structure de gouvernance. Faut-il continuer d’utiliser les mêmes organismes? En créer des nouveaux? Ce n’est pas une question de faire une guerre de qui s’occupe de quoi mais d’être plus efficace».
Si Alexandre Cusson a fait état des dossiers qui lui semblent prioritaires en vue des quatre prochaines années et qu’il n’a pas attendu que les nouveaux élus et les conseillers réélus soient autour de lui, c’est qu’il souhaitait assumer son leadership. «C’est sûr que le leadership d’un maire est plus grand. Ce dont je viens de parler est en lien avec le Plan stratégique 2017-2022 que le précédent conseil a adopté et les projets énumérés sont ceux auxquels adhèrent les conseillers réélus. Mais, comme pour toute décision, il faudra que le conseil municipal donne son approbation. Personne, pas même le maire, ne peut faire une promesse sans s’assurer que les 12 autres autour de la table vont l’approuver. Si un candidat vous dit qu’il va prolonger la rue, ne le croyez pas. Il ne peut faire ça seul. Il lui faudra convaincre ses collègues», a-t-il mis en perspective en invitant les gens à aller voter en grand nombre le 5 novembre.
Le 10 novembre, après que le maire Cusson eut rencontré chacun des conseillers élus afin de connaître ses intentions, il y aura assermentation à l’hôtel de ville et c’est à ce moment que chacun connaîtra ses responsabilités et les comités auxquels il devra participer, sinon diriger.