SANTÉ. Dans le cadre de la semaine de la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales qui se déroule jusqu’au 7 octobre, l’Association des proches de la personne atteinte de la maladie mentale de Drummondville (APPAMM-Drummond) lance un appel aux milléniaux.
Pour l’occasion, elle a demandé à deux femmes de la région d’agir à titre de porte-parole. Parmi celles-ci, on retrouve Olivia Leclerc, une jeune femme impliquée dans la communauté drummondvilloise qui doit quotidiennement composer avec la maladie mentale. Mme Leclerc a d’ailleurs un massage clair pour les jeunes de 18 à 25 ans qui pourraient avoir recours aux services de l’APPAMM-Drummond.
«La santé mentale, ce n’est pas tabou. Si tu ne te sens pas bien ou que tu constates que quelqu’un de ton entourage semble déprimé, n’hésite pas. Les gens de l’organisme savent ce que vous vivez et ils sont là pour vous venir en aide», affirme Olivia Leclerc, qui, dans la vie de tous les jours, travaille à la Société canadienne du cancer. Cette dernière est d’ailleurs bien placée pour comprendre, puisqu’un de ses proches est atteint d’une maladie mentale.
«Pour être honnête, j’ai toujours su que mon frère était différent. Par contre, tout a changé lorsque j’avais 18 ans». Alors que les parents d’Olivia et son frère sont en voyage à l’extérieur de la ville, le tout se confirme. Sans avertissement, le jeune frère d’Olivia éclate en sanglots et est inconsolable. «Un jeune de 16 ans, ça ne pleure pas devant sa sœur… Un jeune de 16 ans, ça ne pleure juste pas. Lui, il a pleuré, sans arrêt, pendant plus de trois jours», confie Olivia Leclerc.
Après des mois de thérapies et d’examens médicaux, le verdict tombe : son frère est atteint de bipolarité, une maladie mentale qui, selon Statistiques Québec, affecte 2,2% de la population.
Ainsi, la vie de Mme Leclerc change à tout jamais, mais elle ne se laisse pas décourager. «Certaines personnes ont fait des commentaires haineux sur ma famille, mais il faut se rendre à l’évidence. Mon frère est différent, point final. Tout ce qu’on peut faire, c’est de bien s’entourer et d’apprendre à vivre avec la situation», affirme-t-elle.
Ce faisant, elle suit une formation pour apprendre à gérer les crises de son frère et entre en contact avec l’APPAMM-Drummond, une décision qu’elle est fière d’avoir prise. «L’APPAMM a toujours été là pour moi. Ils ont des gens qualifiés pour aider à comprendre les comportements des personnes atteintes de maladies mentales. Quand on m’a demandé d’être porte-parole pour l’organisme et j’ai tout de suite accepté. Je veux inciter les jeunes à aller vers l’APPAMM», assure Olivia Leclerc.
Dan Bigras de passage à Drummondville
Toujours dans la foulée la Semaine de la sensibilisation aux maladies mentales, l’APPAMM a accueilli Dan Bigras, mardi soir dernier, au Centre communautaire et de Loisirs Claude-Nault. Un peu plus de 200 personnes se sont déplacées pour la conférence animée par l’artiste québécois.
«C’était une conférence très intéressante. Il amène des propos adéquats qui ont du punch, s’exclame Karine Leroux, directrice générale de l’APPAMM-Drummond. Tout au long de son discours, il parle de prendre soin des autres, mais aussi de prendre soin de nous-mêmes. Les gens ont beaucoup apprécié», ajoute-t-elle.
Ainsi, l’organisme de Drummondville continuera ses actions dans le but de contribuer à préserver la santé mentale des proches de la personne atteinte de maladies mentales. «Nous sommes là pour vous soutenir, vous écouter et vous outiller. Nous vous accompagnerons tout au long du cheminement pour nous assurer du bien de tous et de toutes», conclut Mme Leroux.