Aides de service : le CIUSSS tient à rectifier certains propos

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Par Cynthia Martel
Aides de service : le CIUSSS tient à rectifier certains propos
(Photo : Depositphotos)

SANTÉ. Surpris par la manifestation du syndicat sur l’utilisation des aides de service, le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) tient à faire le point et rectifier certains propos soutenus par les représentants syndicaux CSN.

«On ne comprend pas trop leur sortie étant donné qu’il y a quelques mois, le syndicat avait demandé au CIUSSS de trouver des solutions afin de réduire le nombre d’heures supplémentaires faites par les préposés aux bénéficiaires (PAB), expose Guillaume Cliche, agent d’information au CIUSSS MCQ. Depuis, plusieurs mesures ont été mises en place et l’utilisation des aides de service en fait partie.»

Au dire de celui-ci, cette mesure n’a pas été priorisée dans le but de réaliser des économies, comme le laisse entendre le syndicat, mais bien pour venir libérer les PAB de certaines tâches.

«Si on avait le choix, on n’aurait uniquement que des PAB sur le plancher, mais on ne peut pas, on peine à en trouver et ça, ce n’est pas nouveau d’hier», précise M. Cliche.

«Lorsque vient le temps de faire les horaires, les gestionnaires s’assurent de planifier les PAB à la hauteur de leurs disponibilités, poursuit-il. Ensuite, on cédule les aides de services. Mais la situation est telle que nous avons encore besoin de personnel pour faire des heures supplémentaires. D’ailleurs, les PAB qui le souhaitent peuvent lever la main et ils seront toujours priorisés.»

D’autre part, il assure que cette décision ne vient pas mettre en péril les usagers tel qu’évoqué par le syndicat puisque les aides de services n’effectuent que des tâches de soutien. Ces employés peuvent, par exemple, désinfecter les appareils et mobiliers, aider au transfert d’équipement d’une unité à l’autre, accompagner un usager autonome à la marche, nettoyer les mains et le visage et aider à l’alimentation, selon certaines conditions.

Surveillance d’isolement, installer ou défaire un isolement de prévention et contrôle des infections, effectuer les soins post-mortem et vider les sacs collecteurs de sondes ou stomies sont au nombre des activités interdites pour les aides de service.

«Tout au long de leur quart de travail, ils doivent constamment être en lien avec un des membres du personnel soignant», souligne-t-il.

Sur tout le territoire de la Mauricie et du Centre-du-Québec, on compte 125 aides de service. Sur ce nombre, environ 85 % sont des étudiants inscrits dans des programmes reliés aux domaines de la santé et des services sociaux.

«C’est la relève. De cette façon, ils ont l’occasion de prendre connaissance de leur futur milieu de travail, c’est considérable», affirme l’agent d’information.

Durant leurs démarches avant la mise en place des aides de service, le CIUSSS a rencontré plus de 600 personnes, usagers et leur famille, pour savoir ce qu’elles en pensaient de cette solution.

«La plupart ont dit que ce n’est pas la meilleure solution, parce qu’ils préfèrent voir des préposés aux bénéficiaires, mais on nous a mentionné qu’ils étaient soulagés qu’une mesure de la sorte soit implantée. Je le répète, dans le meilleur des mondes, on n’engagerait que des PAB, mais il y a une pénurie. On continue nos efforts avec les maisons d’enseignement pour voir comment on peut aller en recruter davantage et de quelle façon on peut valoriser la profession», indique-t-il.

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