Le mouvement «Incroyables comestibles», qui consiste à planter des légumes en ville pour les partager avec tout le monde, atteindra bientôt Drummondville grâce à l’implication de Josée Landry et Michel Beauchamp, mieux connus pour leur réalisation d’un potager de façade dans le secteur Saint-Charles, à l’origine d’une nouvelle règlementation municipale en la matière.
L’idée de ce mouvement baptisé «Incredible Edible» a germé en Angleterre. «En fait, explique Josée Landry, ce sont des citoyens jardiniers solidaires qui, lors de la crise de 2008 qui a frappé le nord de l’Angleterre, ont tenté de se nourrir par eux-mêmes et d’en donner à ceux qui en avaient le moins. Les deux têtes principales qui ont mené cette initiative sont Pam Warhurst et Mary Clear, qui ont eu l’idée d’utiliser les espaces urbains laissés vacants, dans la municipalité de Todmorden (Yorkshire), pour y faire pousser fruits et légumes à la disposition de tous».
Elle ajoute: «Ce mouvement s’est par la suite répandu en France où un citoyen jardinier, Francois Rouillay, a créé le site web incredible edible France. Ici au Québec, le premier groupe des Incroyables Comestibles fut initié par Westmount. Il y a Montréal, Plateau Mont-Royal, Saint-Élie-de-Caxton, Drummondville, et tout récemment Rimouski et Baie-Comeau. Dans le but d’épauler Francois Rouillay, nous sommes en contact pour développer un genre de point initial au Québec où les gens pourront se référer pour implanter les Incroyables comestibles dans leur patelin. Le tout sera officialisé lors d’une rencontre à Montréal le 21 avril, qui est aussi symboliquement le Jour de la Terre».
Michel Beauchamp et Josée Landry profiteront de cette occasion également pour lancer leur livre (en format pdf gratuit» "le potager urbain". Tous leurs collaborateurs seront présents.
Comme il est indiqué sur leur site web, «les Incroyables comestibles se répandent à grande vitesse aux quatre coins du monde avec ces nouvelles collectivités qui décident de transformer leur espace public en jardin potager géant et gratuit pour bâtir un nouveau modèle de société éthique et solidaire, avec l’idée de relocaliser la production d’une nourriture de qualité sur un mode coopératif écoresponsable. C’est aussi parce que la méthode fonctionne et qu’elle est simple à réaliser. Si simple que les enfants peuvent le faire, et d’ailleurs, ils aiment le faire : on plante partout où c’est possible, on arrose et on partage». On y propose une méthode en cinq étapes: a) on se prend en photo devant une affiche indiquant la ville en portant la pancarte «nourriture à partager»; b) on partage les photos sur internet et on communique aux autres; c) chacun fait sa part devant chez soi; d) on réalise des actions collectives pour devenir une force citoyenne; e) et on sensibilise les élus pour soutenir le mouvement citoyen solidaire.
«Les initiateurs de ce projet ont réquisitionné les espaces publics et tout ce qui y pousse est gratuit. Comme le dit la pancarte: servez-vous c’est gratuit. C’est une façon de contribuer à l’abondance pour tous», affirme Josée Landry.