Quatre générations sous le même toit

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Par Marilyne Demers
Quatre générations sous le même toit
Monya Dumais et Gaétan Savard, en compagnie de leur fille Laurie Savard et ses enfants, Jayden et Coralie, ainsi que Denyse Dubois. (Photo : Ghyslain Bergeron)

DOSSIER. Monya Dumais et Gaétan Savard habitent dans un foyer multigénérationnel. Depuis les derniers mois, ils partagent leur résidence avec leur fille et ses deux enfants, ainsi que la mère de Mme Dumais.

«C’est très vivant, lance Monya Dumais. C’est sûr qu’il faut s’entraider et parfois prendre un pas de recul. Ce n’est pas évident tous les jours, mais ça se vit bien.»

Par concours de circonstance, et en raison de la pandémie qui a frappé de plein fouet la province, Laurie Savard et ses enfants, Jayden et Coralie, sont emménagés au domicile parental en mai dernier. En septembre, ce fut au tour de Denyse Dubois.

Denyse Dubois a décidé d’habiter avec sa fille et son gendre, Monya Dumais et Gaétan Savard. (Photo: Ghyslain Bergeron)

«Ma mère habitait au Lac-Saint-Jean. Ça fait des années qu’elle parlait de déménager à Drummondville. C’était décidé qu’elle venait à l’automne. Avec la pandémie, on trouvait que ce n’était pas le beau moment pour trouver un loyer. On préférait qu’elle vienne habiter avec nous. On lui a dit que la maison était grande, qu’elle pouvait venir vivre avec nous. Au début, elle hésitait, mais elle a quand même voulu essayer. Finalement, elle a décidé de rester avec nous», raconte Monya Dumais.

Dans la maison de Saint-Germain-de-Grantham, les résidents âgés de 15 mois à 72 ans tissent des liens intergénérationnels. «Ça permet à toutes les générations de vivre des choses qu’ils n’auraient pas vécues autrement. Pour une grand-mère, endormir ses petits-enfants presque tous les soirs et voir sa petite-fille apprendre à marcher, ce n’est pas habituel. Ce sont des moments magiques», indique-t-elle.

«Pour ma mère, c’est encore plus magnifique. Elle leur fait des pantoufles, elle s’amuse terriblement. Et pour eux, leur grand-mamie, c’est de l’or. Tous les jours, ma mère dit qu’elle est extrêmement gâtée et qu’elle ne pensait pas avoir la chance de vivre ça», poursuit-elle.

Cette dernière indique que ce n’était pas «un projet de vie» d’habiter les six membres de la famille ensemble. Toutefois, l’expérience est tout de même enrichissante, alors que les quatre générations bénéficient de cette corésidence.

«Pour ceux qui se posent la question, c’est faisable et il y a moyen que ce soit agréable. Même si c’est très vivant, on s’amuse beaucoup», termine Monya Dumais.

Ménages multigénérationnels
Selon Statistique Canada, en 2016, les ménages multigénérationnels, c’est-à-dire les ménages qui comprennent au moins trois générations de la même famille, n’étaient que de 2,9 % au Canada. Toutefois, de 2001 à 2016, ce type de cohabitation est celui dont le nombre a augmenté le plus rapidement, avec une hausse de 37,5 %.

En 2016, 2,2 millions de Canadiens faisaient partie d’un ménage multigénérationnel. C’est au Québec qu’il était le moins répandu, représentant moins de 2 % des ménages privés. À l’inverse, la province comptait le pourcentage le plus élevé de ménages d’une seule personne parmi les provinces et les territoires.

 

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