Les fouilles archéologiques se poursuivront à l’automne sur le site de l’ancienne poudrière d’AEtna Chemical, ce qui porte à croire que de nouveaux éléments entourant ces vestiges pourraient éventuellement s’inscrire dans les livres d’histoires de Drummondville.
Les membres du conseil municipal ont adopté une résolution à cet effet lors de la dernière séance du conseil, lundi dernier. La Ville de Drummondville, en collaboration avec le ministère de la Culture, consacrera la somme de 40 000 $ à ces travaux.
Il s’agit de la suite des fouilles ayant précédemment été effectuées sur l’espace de 3 millions de pieds carrés à évaluer.
«Le site a une valeur importante en termes de patrimoine alors je suis bien content que les recherches puissent se faire dans l’intérêt de notre mémoire collective», a indiqué le conseiller municipal John Husk, lors de l’assemblée municipale.
Pour la petite histoire, rappelons que l’usine Aetna Chemical fabriquait jadis de la poudre de canon sur ce site. Ses activités se sont concentrées sur quatre années, soit durant la Première Guerre mondiale, de 1915 jusqu’en 1919.
En raison des nombreux ouvriers venus y travailler, de nouveaux secteurs résidentiels ont ainsi vu le jour. Pensons au quartier Saint-Simon puis aux secteurs de Drummondville-Sud et de la Marconi.
Plus de 2000 ouvriers ont été embauchés pour travailler dans cette usine où l’on fabrique le coton-poudre, lequel vient remplacer la poudre noire qui dégageait beaucoup de fumée et abîmait rapidement les canons.
Un grave incendie est survenu sur les lieux, le 20 août 1916, alors qu’une étincelle a provoqué l’explosion de 70 tonnes de poudre. L’accident a fait plusieurs blessés et a entraîné dans la mort neuf ouvriers.
L’historienne de la Société d’histoire de Drummond, Yolande Allard, a d’ailleurs écrit un ouvrage à ce sujet et un groupe d’enseignants de Drummondville s’y est aussi intéressé, au cours des dernières années.